Histoire et Patrimoine

L’origine du nom Le nom serait d’origine gauloise : cavano-ialos, la clairière du chat-huant, ou encore  capanna-ialos, la clairière de la cabane.

Préhistoire et Antiquité Le territoire de Chavenay a été peuplé dès le néolithique par des colons venus des plaines danubiennes. On a notamment exhumé, à l’occasion des travaux de la station d’épuration, un riche atelier de taille du silex au bord du ru de Gally, à  côté de Mezu (il a été recouvert pour permettre l’achèvement des travaux). Des vestiges identifiés par le service régional d’archéologie d’Ile-de France sur vingt-quatre sites de la commune semblent indiquer que le village de Chavenay est le plus ancien du Pays de Gally. Aux premiers siècles de notre ère, sur les sites de Montilly (au-dessus de Mézu), d’Ancoigny et du Chaisneau (près de l’aérodrome) étaient édifiées des “villae” gallo-romaines. Des voies servaient au passage des troupeaux qui approvisionnaient la capitale, Lutèce. Certains noms sont encore en usage : chemins des Boeufs, chemin des Cochons… Deux voies romaines se croisent au lieu-dit de Mortmoulin. Le christianisme s’est implanté à partir du IIIème siècle. Chavenay relevait du diocèse de Chartres (alors que Saint-Nom-la-Bretèche et Villepreux appartenaient au diocèse de Paris).

Moyen-Age En 820, le territoire de Chavenay est partagé entre le domaine royal et l’abbaye de Saint Germain des Prés. La première trace écrite du nom de Chavenay remonte à une charte de 1003 : le roi de France Robert le Pieux fait don d’une église et de terres aux bénédictines d’Argenteuil ; le prieuré d’Argenteuil gérera Chavenay pendant  cinq siècles : les bénédictins remplacent les bénédictines en 1129 à la suite du scandale d’Héloïse et Abélard. Le prieur est représenté par un maire. Le traité de Paris signé entre Saint-Louis et le roi d’Angleterre Henri III met fin à l’insécurité et inaugure une période faste. Le ru de Gally est détourné en hauteur, ce qui favorise l’irrigation … mais aussi les inondations. La région est ravagée par la Grande Peste et la guerre de Cent Ans. A l’issue de la guerre, le Val de Gally est réhabilité par le Prieuré d’Argenteuil. Le Prieuré désirant se séparer de Chavenay, trop éloigné et de peu de rapport, Chavenay est vendu en 1692 à un proche de Louis XIV, Louis Phélipeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire à la Marine et futur chancelier. La famille multiplie les actions de bienfaisance. En 1781, à la mort du dernier des Pontchartrain, Louis XVI fait élire une assemblée communale de six membres. En 1837 est construite la 1ère mairie.

Sites et monuments Parmi les témoins les plus intéressants de cette histoire, citons – l’église Saint-Pierre (10ème, 13ème et 14ème siècles), adossée à la source du même nom, classée monument historique en 1933 ; la façade est orientée sud-ouest ; l’église n’a pas de transept ; la nef  est flanquée de trois chapelles quadrangulaires et d’une tour-clocher dans sa partie nord. Les fonds baptismaux remontent sans doute au XIIIème siècle, la statue polychrome de la Vierge pourrait dater du XIVème siècle. Le retable encadre un  tableau « le Christ remettant les clés à Saint-Pierre », copie d’un tableau de l’école de Guido Reni actuellement au Louvre. Le beffroi et le faîtage du clocher ont été rénovés en 2018, avec l’aide de la Fondation du Patrimoine, de la DRAC Ile de France et du conseil départemental des Yvelines. La cloche de l’église, Jeanne, 400 kg, donnée à l’église par les Pontchartrain en 1716, a également été restaurée. Une seconde cloche, Louise-Adélaïde, donnée sous louis XVI, avait été fondue à  la Révolution. – Le lavoir, situé derrière l’église ; il ne fut couvert qu’au début du XXème siècle. Les lavandières frottaient et rinçaient dans l’eau froide le linge nettoyé dans le cuvier à l’aide de cendres et d’eau bouillante.  Les maisons voisines sont en partie creusées dans le roc. – La mairie actuelle date de 1858. Elle a servi à la fois de bâtiment municipal et de maison d’école (pour les garçons : l’école des filles n’a été édifiée, en contrebas, qu’en 1889) jusqu’à la construction de l’école actuelle en 1955. La borne à incendie est située à l’emplacement de l‘ancienne « cannelle », une fontaine où l’instituteur envoyait les enfants se laver les mains.– La Ferme Brillon a servi de presbytère au XVIIIème siècle, puis de logement pour le maître d’école. La famille Brillon a pratiqué le maraîchage et cultivé les céréales. Des vaches traversaient la cour. En 1988, la Ferme est devenue un espace associatif et culturel. On donne des spectacles dans la cour. La bibliothèque y est sise. Une chorale, un club de bridge, un club de tricot s’y réunissent (ces activités ont été naturellement interrompues par la pandémie). En dehors du village, sur le plateau entre l’aérodrome et la D 30, au lieu-dit « les Terres Bruyères » subsistent deux belles arches en pierre, reste d’un puits carrier : elles supportaient un treuil servant à lever les blocs, aujourd’hui disparu. La « pierre de Saint-Nom » (calcaire contenant des coquilles fossilisées) extraite de la carrière a été notamment utilisée pour la construction du château de Versailles.

Les quartiers nouveaux Le quartier du « Vallon », dans la partie haute du village, a été achevé en 1972.  Le nom original du projet était « Les Hauts de Chavenay ». Il devait s’étendre dans le creux vers le chemin de la Tuilerie, au-delà de la route de Saint-Nom la Bretèche (D74), d’où son nom trompeur de Vallon. Toutes ses rues et allées portent des noms d’arbres ou d’arbustes. Il dispose d’une piscine et de courts de tennis, réservés à ses habitants. En 1999, l’évolution démographique du village est caractérisée par un vieillissement de la population, ce qui justifie la construction de 42 nouveaux logements (32 maisons individuelles et 2 collectifs) sur le site le « Champ du Caillou » avec l’arrivée prévue de 147 Chavenaysiens. Cette opération a de ce fait stabilisé la population aux alentours de 1900 habitants et garantie un nombre à peu près constant d’élèves dans nos écoles ainsi qu’une activité économique et commerciale pérenne, pour que Chavenay reste un village à la campagne, aux portes de Paris. Un nouveau quartier est en construction le long de la rue de Grignon : les 70 logements doivent être livrés avant l’été 2024. La municipalité a décidé de l’appeler « les Arches », par référence aux jambages du puits carrier des Terres Bruyères.